Première journée de formation commune : Le rapport entre texte, image et autres sources matérielles
Cliquez ici pour consulter le programme de la journée
L’écrit aux historiens, les images et autre sources matérielles aux historiens de l’art et archéologues ? Un lieu commun face auquel on ne peut que s’inscrire en faux. Il est fréquent en effet qu’une recherche scientifique relative au passé impose de recourir à la fois au texte, à l’image, à leur éventuel support matériel, et à d’autres sources matérielles, ces différentes notions étant considérées au sens large.
Parfois cela résulte des sources-mêmes qui sont utilisées. Peut-on étudier un manuscrit médiéval sans prendre en compte les liens fait par l’auteur avec des enluminures qu’il intègre à son ouvrage ? Comment ne pas considérer, dans l’étude des peintures murales des tombes rupestres de la Vallée des Rois, les textes qui accompagnent ces représentations ? Peut-on analyser une inscription grecque ou romaine sans prendre en compte son support matériel et le contexte archéologique dans lequel elle s’insérait ? Les interrelations, au sein des sources utilisées, entre textes et images peuvent donc se révéler fondamentales et incontournables.
Le chercheur peut également être amené à utiliser des documents écrits et qui ne sont pas conservés ensemble, entendons qui n’ont pas été reliés directement l’un à l’autre par un « auteur » ancien. En effet, la bonne appréhension de l’objet global de l’étude peut rendre cette double approche nécessaire. C’est typiquement le cas en matière d’histoire de la dévotion – textes d’un côté et peintures ou statues de l’autre – ou d’archéologie industrielle face à des structures matérielles disparues.
En filigrane, derrière ces approches croisées, se pose la question de l’interdisciplinarité. Chaque type de source réclame des compétences précises et spécifiques. Les maîtriser toutes en profondeur peut s’avérer complexe. Ce qui le cas échéant induira certains étonnements, voire réticences de la part de spécialistes de l’un ou de l’autre aspect.
Ces questionnements, auxquels nombre de chercheurs se trouvent confrontés, n’ont rien d’anodins, en particulier pour les jeunes chercheurs en début de carrière, dont les questions de recherche et les corpus disponibles pour y répondre, les amènent parfois sur des terrains disciplinaires qu’ils maîtrisent encore peu. D’où l’intérêt de les évoquer dans le cadre de cette journée.
Inscription obligatoire avant le 2 janvier 2026 via le formulaire ci-dessous :