Deuxième journée de formation commune : L’impératif interdisciplinaire dans la recherche en sciences humaines

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Si l’interdisciplinarité est une pratique devenue incontournable, elle demeure pour le/la jeune chercheur.euse en sciences humaines une notion floue et ambiguë. Tour à tour présentée comme un concept méthodologique permettant d’aborder une problématique sous différents angles et comme le moyen par lequel «favoriser une plus grande originalité et catalyser l’innovation » (priorité 4 du FNRS), la pratique individuelle de l’interdisciplinarité est difficilement définissable, et ce alors même qu’elle constitue de nos jours une composante essentielle à l’évaluation d’un projet de recherche. Comment cette question intervient-elle dans l’appréciation d’un dossier de demande de subvention ? La sélection d’outils méthodologiques en provenance de différentes disciplines suppose-t-elle une formation minimale requise dans chacun des champs du savoir convoqués ? N’est-ce pas non plus un paradoxe que de demander à un.e jeune chercheur.euse d’inscrire son entreprise dans une dimension interdisciplinaire compte tenu de la priorité donnée au disciplinaire dans la structuration de nos institutions d’enseignement et de recherche ?

Au sein des disciplines que sont l’histoire, l’histoire de l’art, l’archéologie et la musicologie, la question de l’interdisciplinarité se pose à toutes les étapes de la construction d’un projet de recherche et d’une carrière de chercheur. L’enjeu de cette journée est de réfléchir sur cette pratique, non pas tant sur ce qu’elle offre en termes de décloisonnement et de mobilisation des savoirs, mais du point de vue des difficultés et des contraintes qu’elle génère dans un système universitaire qui recommande tout à la fois la spécialisation disciplinaire et l’ouverture vers d’autres disciplines.

Si vous souhaitez participer à cette journée de formation commune, merci de compléter le formulaire suivant avant le 25 février 2023 :